Ce sont des pathologies douloureuses, pouvant être handicapantes et provoquer une atteinte psycho-émotionnelle conséquente.

La névralgie pudendale

La névralgie pudendale se caractérise par des douleurs du périnée (zone étendue du clitoris ou de la verge à l’anus) et qui sont déclenchées par la position assise. Sa fréquence est approximativement de 1 personne sur 5000 en France.
 
Causes :
La névralgie pudendale est due à la compression du nerf pudendal (anciennement appelé nerf honteux interne) lors de la position assise.
Le nerf pudendal peut être comprimé à 3 niveaux :​

- entre le ligament sacrotubéral et le ligament sacroépineux qui forment une pince qui coince le nerf.

- au niveau du processus falciforme du ligament sacrotubéral :qui est une sorte d’expansion ligamentaire reliant le ligament falciforme et le ligament sacro tubéral et qui crée un bord tranchant.
- au niveau du canal d’Alcock, dans lequel circule le nerf pudendal. Il s’agit d’un dédoublement de l’aponévrose du muscle obturateur interne.
 
Les causes de la névralgie pudendale sont difficiles à établir. On retrouve parfois une chute sur les fesses. La névralgie pudendale a été initialement décrite chez les cyclistes en pratique intensive.
 
Symptômes :
Le diagnostic de la névralgie pudendale est essentiellement clinique et repose sur l’association de 5 critères, appelés les critères de Nantes :
   1. La douleur se situe dans la zone d’innervation du nerf pudendal, appelée périnée et qui comprend :
- chez la femme, le clitoris, les grandes et petites lèvres, le vagin, l’anus et la partie située entre le vagin et l’anus que l’on appelle le noyau fibreux central du périnée.
- chez l’homme la verge, les testicules, l’anus et la partie située entre les testicules et l’anus l’on appelée noyau fibreux central du périnée.
La douleur peut être perçue comme profonde ou en superficie, peut ne toucher qu’une partie du périnée, être uni ou bilatérale. Elle est souvent décrite à type de brûlure, avec parfois des sensations de corps étrangers (de pieu) intra vaginal ou intra rectal.
   2. La douleur est aggravée par la position assise. C’est un critère majeur de diagnostic. La douleur se manifeste au bout d’un certain temps en position assise. Elle oblige certaines personnes à ne plus pouvoir s’asseoir et peut persister en position debout. La position assise sur le siège des toilettes soulage la douleur du fait que le périnée n’est plus en contact direct avec une structure dure.
   3. La douleur n’entraine pas de réveils nocturnes. Il peut y avoir avoir des difficultés à s’endormir à cause de la douleur.
   4. Il n’y a normalement pas d’engourdissement au niveau de la zone périnéale.
   5. On réalise un bloc test anesthésique du nerf pudendal qui est positif lorsque le patient est en crise aigüe. Il s’agit d’injecter un produit anesthésiant au niveau du nerf pudendal. L’anesthésie de la zone périnéale doit alors conduire à une nette amélioration voire une disparition de la douleur le temps de l’anesthésie.
 
La névralgie clunéal

Le nerf clunéal est un nerf proche anatomiquement du nerf pudendal. Il donne des douleurs plus latérales au niveau du périnée, la région latérale des grandes lèvres, autour de l’anus). On retrouve également une douleur à la face postérieure de la cuisse et au niveau du pli sous fessier. Il n’y a pas de douleur à la vulve et au vagin.